top of page
Rechercher

Du stress post-traumatique au COVID long


L'épidémie et le confinement ont constitué un double trauma
L'épidémie et les confinements ont généré un double traumatisme.

Tapez sur Google « symptômes les plus communs du COVID long » et vous trouverez la liste suivante (source National Health Service UK) : fatigue extrême, souffle court, problèmes de mémoire et de concentration (brouillard mental), tachycardie, vertiges,  douleurs musculaires et articulaires.


Est-ce que cette liste de symptômes vous évoque autre chose ? Voici en bonus, parmi plus de 200 symptômes mentionnés : douleurs ou oppressions thoraciques, insomnie, dépression, anxiété, acouphènes et douleurs d’oreille, perte d’appétit, diarrhées, nausée, démangeaisons…


N’est-on pas en train de lister les manifestations d’un stress intense et prolongé réveillé par un grand choc traumatique ?… Ce qu’a été la crise COVID, sa gestion et ses conséquences… Mais aussi les 40 conflits armés en cours dans le Monde, la crise économique, les catastrophes écologiques qui ont suivi, ainsi que les drames personnels de chacun…


Alors de quoi s’occupe-t-on ici ?


Aux Etats-Unis, un médecin s’est spécialisé avec succès dans l’accompagnement psycho-physiologique des patients en « COVID long » : le Dr Becca Kennedy. Nombre de ses confrères lui envoient, en désespoir de cause, des patients très diminués par leurs symptômes, que le Dr Kennedy arrive parfois à guérir complètement grâce à son protocole en ligne autour de la psycho-somatisation, ainsi qu’à un suivi en consultations individuelles.

D’après elle, beaucoup de médecins américains ont l’intuition que les symptômes du « COVID long » sont psychosomatiques.


Mais d’une part, certaines informations restent manquantes du point de vue des neurosciences pour expliquer ces symptômes qui peuvent être variés et parfois s’exprimer physiologiquement sur des tissus et organes très spécifiques, de manière répétitive, invitant à chercher une cause dans le corps du patient plutôt que dans les manifestations de l’inconscient.


D’autre part, la diversité des manifestations somatiques ne leur permet pas d’appliquer un protocole-type, selon la règle allopathique généralement suivie en médecine moderne. De plus, le mouvement autour de la théorie du « COVID long », né de l’engouement des patients pour une hypothèse portée au rang de vérité par les acteurs-clés du domaine médical, rend ce discours tabou : certains médecins le pensent mais se taisent.

Le Dr Kennedy explique qu’aucune recherche n’est financée pour confirmer la piste psychologique des symptômes du COVID long. La recherche médicale continue sur la seule piste d’une cause physiologique, espérant un jour pouvoir proposer un traitement efficace, sans aucune avancée concluante à ce jour.


De nombreuses études scientifiques mettent en évidence les liens entre le stress et les dysfonctionnements physiologiques observés dans le COVID long : dysfonctionnement mitochondrial[1], micro-caillots sanguins[2], dysfonction immunitaire[3], persistance virale[4], changements métaboliques[5], neuroinflammation[6], taux de cortisol élevé et baisse de la sérotonine (en première ligne lors d’un stress prolongé) …


Une étude menée sur plus de 200 000 patients[7] montre que, chez les patients en COVID long, on trouve 70% de stress post-traumatique de plus que chez d’autres patients, 50% d’antécédents d’anxiété en plus, 40% d’antécédents de dépression en plus. Une autre étude réalisée sur 55 000 patients [8] montre chez les patients en COVID long 150 à 200% de détresse psychologique en plus que chez d’autres patients.


Plus surprenante, une étude de 2024[9] montre une augmentation des risques de développer un COVID long de 47% en cas de COVID aigu, de 39% en cas de grippe, et de 57% en cas de non-infection…  De quoi laisser perplexe quant à cette fameuse appellation « COVID long ».


Quant au brouillard mental… « Le cortex préfrontal est la région du cerveau la plus sensible aux effets délétères de l’exposition prolongée au stress », comme l’explique Amy F. Arnsten dans la prestigieuse revue scientifique Nature en 2009[10].t


L’absence d’infection au COVID, le fait que les femmes de 40 à 60 ans soient majoritairement touchées, avec antécédents d’anxiété, de dépression et de stress post-traumatique, et sujettes aux douleurs chroniques ont orienté le Dr Kennedy vers une piste-clé pour expliquer la plupart des 200 symptômes répertoriés dans les cas de « COVID long », apparaissant et disparaissant sans raison apparente, et souvent sans anomalie des tests sanguins : la piste de la dysautonomie, ou dystonie neurovégétative.


On ne peut ignorer le double choc traumatique de la pandémie + des confinements successifs qui mettaient fin à tous les contacts humains de base, essentiels à l'équilibre psychologique de chacun. Ces deux situations ont été d'autant plus difficiles à vivre pour les hyper-contrôlants et pour tous ceux qui ont vu leur besoin de sécurité mis en échec. L'appellation COVID long, en regard de troubles d'origine possiblement psychique, renouvelle- ou prolonge- le choc traumatique de la pandémie, ainsi que l'expérience d'échec des patients en termes de prise en charge.


C’est en prenant connaissance des travaux du Dr Schubiner, du Dr David Clarke, d’Allan Gordon et de plusieurs autres praticiens travaillant sur les douleurs neuroplastiques que Becca Kennedy a créé sa propre méthode, très proche de la pratique en approche 3D en France.


La communication avec les patients sur l’origine cérébrale de la douleur et de la manifestation somatique est, pour Becca Kennedy, essentielle afin d’établir une alliance thérapeutique permettant à la personne de comprendre qu’une guérison est possible et de lui redonner cet espoir. Plutôt que d’essayer de convaincre à tout prix, elle valide la souffrance de ses patients et leur explique que cette idée a besoin de temps pour cheminer en eux, tout comme elle, médecin, a eu du mal à l’accepter quand cette piste thérapeutique s’est présentée à elle. En évitant soigneusement les maladresses verbales comme « c’est dans votre tête », « c’est psychologique », elle présente son approche comme une nouvelle science, issue des dernières avancées neuroscientifiques.

Dans son équipe, on trouve des naturopathes, des coachs et des entraineurs sportifs. Pour bénéficier d’une consultation, il faut attendre plusieurs mois tant les demandes sont nombreuses outre-Atlantique.


Pour en savoir plus sur la pratique du Dr Kennedy, pour les anglophones, voici son site : https://resilience-healthcare.com/ . Vous y trouverez notamment un grand nombre d’études étayant sa théorie.


En France, ce sont les praticiennes formées par le Dr Howard Schubiner, Elena Choquet et Jackie Spencer, qui aujourd’hui forment les praticiens à ce type d’approche : https://www.lapproche3d.com/


A noter que la fédération française de Naturopathie prépare une étude sur le COVID long, ouvrez l’œil !

 

 

 

 


[1] Psychological Stress and Mitochondria: A Systematic Review Martin Picard , Bruce S McEwen 

 

 

 

 

[5] Réponses neuroendocriniennes au stress et maladies métaboliques

 

[6] Voies de réponse au stress : cibles thérapeutiques des pathologies du neurodéveloppement d’origine environnementale Valérie Mezger https://www.frcneurodon.org/informer-sur-la-recherche/projets-finances/les-consequences-dune-neuroinflammation-sur-les-cellules-non-neuronales-du-cerveau/

 

[7] Taquet et al.

[8] Wang et al.

[9] Bergman et al.

[10] Nature reviews neuroscience Stress signalling pathways that impair prefrontal cortex structure and function

 



 
 
 

Comments


Me contacter

Olivier Frick, Naturopathe et psychopraticien

Pour prendre RDV ou bénéficier d'un entretien offert de 10 minutes afin d'exposer votre problématique et que nous déterminions si je peux vous aider :

EmptyName 243.jpg

En cabinet à Paris (proximité Mo Nation) ou en visio

 

tél: 06 17 18 08 91

Vos informations ont bien été envoyées !

© 2024 by Claire Pelletier et Olivier Frick.

bottom of page